samedi 22 décembre 2007

Hôpital local du Pays de Jarnac



Évolution de l’établissement:

Le projet d’établissement approuvé par le directeur de l’ARH (Agence Régionale de l'Hospitalisation), dans un courrier en date du 17 janvier 2007, se trouve remis partiellement en cause par la décision récente de ne maintenir qu’une seule unité de 30 lits de longue durée sur l’Ouest Charente, soit au Centre hospitalier de Cognac, soit à l’hôpital du Pays de Jarnac.

Rappelons que l’hôpital local dispose de 85 lits installés qu’il gardera quelle que soit leur appellation.
Ces lits se répartissent actuellement en 6 lits de médecine, 34 lits d’USLD (unité de soins de longue durée), et 45 lits de maison de retraite (54 autorisés).
Le maintien de 6 lits de médecine ne paraît pas opportun, quand le centre hospitalier de Cognac n’est guère à plus de 10 mn de Jarnac.
Si les lits d’USLD sont attribués à Jarnac, la capacité de l’établissement pourrait donc être de 30 lits d’USLD et de 55 lits de maisons de retraite au 1er janvier 2009.
Les 2 établissements ne souhaitent pas entrer en opposition et ont, au contraire, un projet de rapprochement pouvant aller jusqu’à la création d’un établissement hospitalier unique sur le territoire de l’Ouest Charente.
Le projet architectural de rénovation et d’agrandissement de l’hôpital local n’est pas remis en cause.
Cette opération permettra de réhabiliter 88 lits d’hébergement pour personnes âgées.
À ces lits, vont s’ajouter :
- une unité sécurisée de 14 lits et places pour personnes atteintes d’une dégénérescence mentale de type Alzheimer ou assimilée ; objectif: accueillir des personnes dont les troubles du comportement sont tels qu’ils rendent difficile leur maintien à domicile ou dans un EHPAD (établissement hospitalier pour personnes âgées dépendantes) sans secteur adapté.
- un service d’accueil de personnes handicapées mentales vieillissantes : il s’agirait d’une unité comprenant 10 lits d’accueil permanent, 1 lit d’accueil temporaire, et de 1 place d’accueil de jour dans le cadre du secteur médico-social.
L’établissement comptera donc 114 lits en 2012, si les travaux ne prennent pas de retard.

Le programme architectural de l’établissement:
La mise en place de ce programme d’établissement implique la réalisation d’un programme architectural lourd.
Il nécessitera une construction neuve, et une restructuration de certains bâtiments existants ; il répond aux objectifs suivants:
- Suppression quasi complète des chambres à 2 lits, qui représentent actuellement 30 chambres sur un total de 55.
- Augmentation de la superficie des chambres à 1 lit : 18 à 22 m2, avec adjonction d’une salle de bain comprenant douche, lavabo et sanitaires.
- Amélioration des espaces de vie collective et parties communes nécessaires à une bonne sociabilisation des résidents (lieux de restauration, repos, rencontres, activités et animations, circulations horizontales et verticales, dégagements et halls).
- Amélioration des espaces de services offerts aux usagers (coiffure, kinésithérapie, locaux de soins (salles de soins, de préparations), locaux de préparation des repas (cuisine, réserves) …locaux de salubrité (linge propre, sale, blanchisserie, déchets).
- Augmentation de la capacité et de la diversité d’accueil (unités spécialisées « Alzenheimer» et «adultes handicapés vieillissants»).
- Aménagement de locaux pour l’accueil d’associations, ou de professionnels du secteur personnes âgées.
- Reconstruction de services généraux (cuisine, lingerie, ateliers…)


Après l’étude de faisabilité réalisée en 2006, l’architecte choisi en 2007, la pose de la première pierre pourra intervenir en début d’année 2008.
Ces travaux devraient s’achever fin d’année 2011, si le planning prévisionnel est tenu.

Jérôme Royer.

mercredi 12 décembre 2007

Jarnac, une Ville, une Fleur



Depuis 2004, la ville de Jarnac arbore avec fierté sa toute première Fleur…
Jarnac la dynamique, Jarnac la chaleureuse, Jarnac l’accueillante…Jarnac, ville fleurie, enfin !
Cette récompense, décernée par le comité régional des Villes et Villages Fleuris, est non seulement le reflet de toute une politique municipale en faveur du bien-être des administrés, mais est aussi le résultat d’un investissement de 3 ans pour toute une équipe.
Trois ans, durant lesquels, le Service Espaces Verts n’a pas ménagé ses efforts pour faire de chaque recoin de la ville, un endroit propre et esthétique !

Car c’est bien là que la Fleur prend tout son sens pour le comité : un patrimoine paysager et végétal digne de ce nom, une action concrète en faveur du développement durable et d’un bon cadre de vie, une démarche active au profit de l’animation et la valorisation touristique de la ville.

De prime abord, la chose n’était pas aisée… mais c’était sans compter sur la détermination et la passion de la municipalité, qui a fait de la propreté et du cadre de vie des Jarnacais son cheval de bataille…. Certes le Concours des Villes et Villages Fleuris était un dossier très lourd, mais cela n’en rendait la tâche de chacun que plus attrayante. Présenté en mai 2004, le dossier passe en juillet dans les mains du Jury Départemental, pour finir par être accepté en août par le Jury Régional, qui attribue à Jarnac sa première Fleur.

Depuis l’élection de Jérôme Royer et son équipe, beaucoup de moyens ont été mis en œuvre pour redynamiser la ville: les sucettes et bacs en bétons (jugés inesthétiques) ont été remplacés par des portiques, et désormais, lors de vos balades, que vous soyez Jarnacais où bien touriste, ce sont des géraniums, pensées, jacinthes, pétunias et autres fleurs de saison qui vous ouvrent le chemin, à l’entrée de la cité, sur le pont, rue de Condé, aux Halles, à la Donation Mitterrand, sur les Parkings, et partout dans le centre ville.
Chaque année, 25.000 € sont investis dans le fleurissement et les espaces verts, et 8.000 € dans les bacs d’orangeries et les jardinières.

Les dégradations et vols répétés sur les installations de la ville, perpétrés par une poignée d’individus malveillants, ne sauraient entraver la détermination et l’enthousiasme de notre équipe.
A chaque entrée de la ville, un panneau « Jarnac ville fleurie » (4 au total) affiche fièrement notre Fleur, gage pour quiconque franchissant le seuil de la ville, de la propreté et du fleurissement, mais aussi de la passion de ces hommes et femmes qui font de leur ville, un havre accueillant où il fait bon vivre.

Aujourd’hui, plus que jamais, Jarnac est la « Cité dans le Coup » et le pari floral est gagné…
Grâce à vous tous, Jarnacais, l’histoire ne fait que commencer…

JarnaQuais

vendredi 7 décembre 2007

Jarnac, au cœur de « la Vallée des Spiritueux »



Merveilleuse histoire économique que celle de la Région du Pays du cognac. Patiemment, comme l’araignée tisse sa toile, depuis le XVIème siècle (1), les hommes et les femmes de cette région, avec la contribution essentielle de nouveaux arrivants du monde entier, ont construit le plus abouti des spiritueux, celui que Victor Hugo appelait « la liqueur des dieux » : le cognac.

Quelle énergie, quelles réflexions, que de temps passé ont été nécessaires pour comprendre, élever, améliorer les produits et les procédés, depuis le plant de vigne et le raisin jusqu’à la bouteille sublimée envoyée aux quatre coins du monde ; pour donner vie à ce produit d’exception, addition de savoir faire et de volonté.
Au-delà du cognac, la région a acquis une réputation d’expertise et d’adaptation pour créer, développer et produire des spiritueux exceptionnels dans la droite ligne de son patrimoine quasi génétique.

Il a fallu pour cela que les négociants de la place, puis chronologiquement les pépiniéristes, les tonneliers, les designers, les entreprises d’emballages, aient la volonté de découvrir et de conquérir de nouveaux territoires, afin d’exporter ces domaines de compétences.

Alors, des producteurs, des importateurs, des distributeurs, des acteurs du monde entier sont venus et viennent toujours plus nombreux pour donner vie à de nouveau produits ou à des produits revisités, re-brandés, selon les souhaits des marchés.

Aujourd’hui, le cognac n’en finit pas de conquérir de nouveaux pics de vente, effets conjugués de la mondialisation, de l’émergence de nouveaux marchés, et de la quête perpétuelle de l’excellence. Mais, de plus en plus, la région donne vie à de nouveaux concepts, perpétuel bouillonnement de besoins de nouveaux produits, de nouvelles tendances et surtout d’une segmentation plus fine, plus précise, tendant vers les sommets de la sophistication pour assouvir le désir des sens.

Les composantes de la conception des produits dits « premium » et super-premium » constituent une chaîne de produits et services, hyper spécialisés, maillons essentiels de la réussite des projets :
- élaboration et formulation des produits
- design et packaging (Atlanpack)
- embouteillage, logistique, supply chain

mais aussi : formation (Université des Eaux de Vie, design, marketing et packaging), services financiers, export, administratifs, de contrôles.

Qui aurait pu imaginer il y a 10 ans que la vodka super-premium la plus vendue au monde (2) serait produite dans la région ? De même des liqueurs dites modernes ont émergé et rencontré des succès commerciaux importants (3). Le plus marquant est l’effet d’entraînement des projets, les acteurs venant trouver les solutions là où les précurseurs et succès avaient trouvé leur source : le Pays du cognac.


Tout naturellement, le Pays du cognac se traduit, en langage moderne « Spirit Valley » (4) et révèle des gisements de développements qui vont au delà du produit cognac, et même des prémices ancestraux de diversification (5). Ces savoir faire, naturellement dispersés se doivent de cristalliser et répondre souvent conjointement à des besoins venant de pays éloignés, transmis par des acteurs souvent sans la connaissance des réalités complexes de ces produits.

La formalisation de ces réseaux est un axe essentiel au développement des courants d’affaires d’aujourd’hui et de demain. La lisibilité de ces réseaux est encore plus importante car elle captera plus facilement les projets.

Jarnac, de par sa situation privilégiée, au bord du fleuve Charente contribue depuis longtemps au rayonnement régional à travers le monde. Elle dispose en son sein, de ces parcelles d’expertise qui font la richesse et la cohérence de notre région.
Elle peut légitimement capitaliser en tissant un maillage entre les structures existantes au service de la Spirit Valley. Ce ne serait que la formalisation d’une addition d’expertises, générateurs de développements économiques et humains, accessibles, sans budgets excessifs ni délais.
Pensons-y !...

JarnaQuais

(1) le vin jusqu’alors transporté en fûts jusque dans l’Europe du Nord fut distillé pour en diminuer le volume. Le vieillissement de l’eau de vie dans les fûts de chêne donna alors une rondeur gustative à l ‘origine du cognac.
(2) « Grey Goose »
(3) Alizé, puis Hpnotic, sont les plus célèbres
(4) « Vallée des spiritueux » (traduction littérale)
(5) Brandy, Pineau…

samedi 3 novembre 2007

Jarnac, une Ville à Vivre







Chères Jarnacaises, Chers Jarnacais,

Les communes sont par excellence les lieux où les convictions et l'engagement des femmes et des hommes, soucieux de servir les autres, peuvent s'exprimer.
Elles restent et resteront le cadre le plus immédiat du dialogue avec les citoyens.

Élus depuis bientôt 7 ans, nous avons lancé de nombreux projets. Certains ont déjà abouti, d'autres sont en cours de réalisation.

Avec les élections municipales de mars 2008, je tenais à vous faire part de mon intention de me présenter à nouveau devant vous, à la tête de la liste

« Jarnac, une ville à vivre »


Cette liste sera composée pour partie d'élus sortants, et pour partie de nouvelles personnalités représentatives de la diversité Jarnacaise.
Tous les membres de cette liste ont été choisis en raison de leurs qualités, de leurs compétences, et de leur volonté de travailler ensemble à des projets d'intérêt commun pour notre ville et notre communauté de communes.
C'est cela qui guidera notre ligne de conduite.

Nos propositions vous seront présentées au cours de cette campagne.
Nos principes resteront fondamentalement les mêmes:
l'engagement au service de notre ville et la recherche permanente de l'harmonie sociale.
Nous serons, comme à l'accoutumée, à l'écoute de vos projets et de vos commentaires.

Nous serons très heureux de vous accueillir le samedi 10 Novembre 2007,
à partir de 11H30 pour l'inauguration de notre permanence au 18 Grand’Rue.


Très amicalement,

Jérôme Royer.


Permanence (à partir du 10 novembre 2007) – 18, Grand’Rue – 16200 Jarnac

mercredi 17 octobre 2007

Si on parlait du cognac !



L'activité économique de notre ville est en grande partie tournée vers le négoce du cognac et principalement sa commercialisation.
Notre dépendance à cette activité est énorme, et toute réflexion qui touche à ce sujet se doit d'être appréciée par l'ensemble des citoyens des habitants du Pays du cognac.
Si le cognac ne s’est jamais aussi bien vendu à l'exportation, si le cognac ne s’est rarement acheté aussi cher à la production, la « violence » de la hausse des prix à la production, l'augmentation continue des ventes risquent de troubler les esprits de beaucoup.
Est-ce dans ces périodes de tension extrême que nous pouvons trouver sereinement un nouveau type d'organisation ? (dont les premières réflexions ont été élaborées dans un tout autre contexte).
S’il était évident que la hausse des prix à la production était absolument nécessaire, si les efforts des maisons de négoce donnent de très bon résultats, n'oublions jamais que le cognac, issu du vin, est un produit d'origine naturelle, et que le gouvernement de la nature est toujours plus fort que le gouvernement des hommes.
Alors ne jouons pas aux apprentis sorciers.
A ce jour, nous pouvons nous demander quel futur nous voulons pour notre production charentaise? mono- production, double ou triple fin, affectation ou identification parcellaire ?
Bien que l'AOC cognac soit une des plus anciennes appellations françaises (1909), et que son organisation a fait depuis longtemps ses preuves, nous ne pensons pas que des règlements administratifs plus aventureux, plus contraignants (affectation parcellaire), non justifiés par un besoin qualitatif, quantitatif, ou économique, ni même en terme d'image, avec des coûts de contrôle et de gestion inconnus à ce jour, ne s'imposent aujourd'hui.
Arrêtons de toujours empiler les procédures surtout quand l'air du temps souhaite une simplification de nos vies d'entrepreneurs.
Tenons compte des organismes déjà existant qui remplissent très bien leur office (BNIC), même si des évolutions sont toujours nécessaires.
Je me permets de rappeler que si les autres productions de la région délimitée n'existaient pas (le pineau des Charentes, les moûts de raisins, les vins de pays, les vins de table, les vins de base mousseux, les vins de pays tiers, les vins vinés), notre surface viticole ne serait pas aujourd'hui d’ environ 74 000 hectares, mais plutôt proche de 50 000 hectares.
La quasi-disparition de ces produits-là et du savoir faire des entreprises de ce secteur aurait un coût social et économique très important. J'émets d'ailleurs les plus vives réserves sur une organisation qui aurait comme première conséquence de faire disparaître d'autres activités économiques, sans accompagnement des restructurations à redouter.
Si nous avons besoin de plus en plus de vigne pour le cognac, en 2014 de nouveaux droits de plantations devraient être possible. mais en attendant?
Si les ventes de Cognac chutaient, que se passerait-t-il?
La viticulture et le négoce ont besoin de flexibilité en termes de production.
L'ingéniosité de nos financiers est sans limites pour aider la viticulture et le négoce à financer les stocks.
A condition de bien poser le problème à nos autorités de tutelles, nous avons un éventail de réflexions et d'actions très important.
A côté des intérêts de la viticulture et du négoce, nous parlons tout simplement de l'avenir de notre région, de nos communautés territoriales et de l'avenir de nos entreprises.
Ne l'oublions pas!

Jérôme.

samedi 28 juillet 2007

Saintongeais !



Qué tou quo lé ?

O l’é t’ évidemment l’habitant de la Saintonge, ancienne province aujourd’hui à cheval sur deux départements, la Charente et la Charente-Maritime.
Le ruisseau la Guirlande marque la « frontière » avec l’Angoumois.
En réalité, la Saintonge a été une terre frontalière, objet de luttes incessantes pendant trois siècles entre Français et Anglais…

Mais o l’é t’ également le saintongeais, la Langue saintongeaise, la plupart du temps appelée Patois charentais, parlé dans les anciennes provinces d’Aunis, Saintonge et Angoumois.
Son aire couvre tout le département de la Charente-Maritime, la moitié du département de la Charente (partie ouest), le nord du département de la Gironde avec son Pays Gabaye, mais également la partie sud du Marais Poitevin.

Tous les saintongeais se reconnaissent sous l’emblème de la cagouille
(pourvue d’ailes pour devenir l’emblème du département de la Charente).

Les saintongeais et leur langue reviennent de loin !

Depuis la création de la région Poitou-Charentes, une équipe d’universitaires poitevins (chêtis drôles qui s’écoutant un peu trop, et qui s’mouchant pas avec in dail !) a décidé de créer de toutes pièces une nouvelle langue : le Poitevin-Charentais…
Autrement dit, ils ont voulu faire « coller » la culture et la Langue saintongeaise aux frontières administratives de le Région tout juste créée, en l’accolant à la Langue poitevine, prétextant que c’était le seul moyen d’obtenir la reconnaissance officielle de l’Europe…

Y z’étiant minme après inventer une nouvelle langue écrite, que ni poitevin ni saintongeais sont capables de comprendre « la seule langue au monde à n’être parlée par personne » (cf Jean-Michel Hermans).

Nous z’autes, on trouvait qu’o l’été mal torché…Y z’étiant en train d’effeniller not’ parlement !
O commençait à sentir l’fraîchin, mé qu’dans in vasier…

Ah brenoncio, quette cagouille s’est mise à couiner coum in goret…
J’pouvions point rester à bader !
Bouneghens, o s’é mis à belugher, et pas à châ p’tit, o l’a pas counillé…


Une solide équipe de patoisants qu’aviant point les mains grappes ni le lignou copé a alors créé le « Collectif pour la défense de l’identité saintongeaise ».
L’intervention des politiques cagouillards, et pas des moindres (Dominique Bussereau, Claude Belot et bien d’autres…) a consolidé leur action.
Ca s’est terminé, après bien des péripéties par la reconnaissance officielle du saintongeais comme Langue de France, distincte du poitevin qui, au passage, gagne lui-aussi sa place dans la liste des langues de France, au même titre que les autres langues d’oïl.
(cf Ministère de la Culture et de la Communication, Délégation générale à la langue française et aux langues de France, le 27 février 2007).

Le poitevin-saintongeais a fini d’rîmer ; il est chope, et finira ben par chère tout seul.

Jarnac, patrie d’in noumé Burgaud-des-Marets et d’la Jhavasse Odette Commandon se devait de tirer son chapiâ aux cagouillards qu’avant sauvé la langue de notre culture saintongeaise.

Asteur, j’sons teurtous beunaises !

(Vous trouverez tous les détails sur le site du magazine Xaintonge.)


JarnaQuais

lundi 16 juillet 2007

Il était une fois, la maison natale de François Mitterrand



François Mitterrand, né à Jarnac le 26 Août 1916 au numéro 22 de la rue Abel Guy, a été inhumé le 11 Janvier 1996 au cimetière des Grands Maisons dans sa ville natale.
Président de la République Française de 1981 à 1995, il se sentait chez lui à Jarnac.
Cette demeure fut à la fois maison natale, maison de son enfance "mon enfance qui fut heureuse a illuminé ma vie", lieu dont il disait en 1944 à son ami et compagnon de résistance Jean Munier poursuivi par la Gestapo, "vas à Jarnac et tu seras en sécurité".

Nous avons donc le sentiment que cette maison fut un lieu ressource pour le jarnacais Président.
Il venait assez régulièrement à Jarnac, mais de façon officieuse pour y rencontrer quelques amis, sa famille, se recueillir sur la tombe de ses parents. La maison du 22 rue Abel Guy était effectivement pour lui, le lieu de mémoire constitutif d'une grande partie de sa personnalité.
Cette maison est restée en l'état…
"Le décor est le même et l'odeur de poussière, d'humidité, de salpêtre, de bois, de plâtre est la même. La maison vit encore, chargée de souvenirs intacts... Quand j'y retourne, je retrouve ma maison telle qu'elle était. Ce sont les mêmes pièces, le même décor. Je crois qu'il existe peu d'endroits comme celui-ci où les choses durent tandis que tout autour le monde se transforme si vite".

Avec la disparition de Colette Landry, une de ses soeurs aînées décédée en août 2004, dernière propriétaire de la demeure familiale, le destin de la maison Mitterrand était à construire.
Pouvions-nous imaginer une seule seconde que cette demeure chargée d'histoire pouvait tomber dans des mains étrangères, ou chez des marchands du temple, avec pour ce site, une exploitation purement mercantile ?

Le conseil municipal de Jarnac ne l'a pas souhaité, et j’en suis fier !

L'Institut François Mitterrand, et son Président Hubert Védrine, Michel Charasse, Gilles Ménage, Pierre Bergé et quelques autres ne le pensaient pas.

Le Président de la République Jacques Chirac et son Premier Ministre Jean-Pierre Raffarin non plus.

La Présidente du Conseil Régional Poitou-Charentes, Ségolène Royal ainsi que le Président du Conseil Général de la Charente, Michel Boutant, avec leurs conseils respectifs ne l’envisageaient même pas.

En juin 2005, une fois l'accord conclu avec les héritiers de Colette Landry (Marie-Pierre, Brigitte et Emmanuel Landry), il est projeté en association avec l'Institut François Mitterrand, emmené par Gilles Ménage et Georgette Blanc, présidents de l'Espace Culturel François Mitterrand de Jarnac et toute leur équipe, d'organiser l'ouverture au public de la Maison natale.
Cette ouverture, couplée avec une exposition sur l'histoire de la famille de François Mitterrand à Jarnac, est inaugurée le jour du dixième anniversaire de sa disparition le 11 janvier 2006.
Jarnac était ce jour là au cœur de la République, cinquième du nom.

Notre projet pour cette demeure:
conserver ce lieu, récemment classé à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques, permettre aux visiteurs de découvrir l'environnement dans lequel se déroula l'enfance et l'adolescence de François Mitterrand, tout ce qu'il avait coutume de résumer par ce qu'il appelait « le pays de son enfance ».
Naturellement, la visite de la maison natale, couplée à l’exposition des cadeaux du second septennat à l’Espace de l’Orangerie, permettra aux visiteurs d’appréhender la personnalité de l’homme d’Etat.
Pour rendre hommage à ce lieu de mémoire, il sera rénové dans son ensemble avec ses dépendances, tout en conservant son authenticité.
Le premier étage sera rendu accessible au public.
La mise en place, inédite, d’uns salle d’exposition sur le vinaigre est prévue, ainsi qu’un lieu de réunion et d’archivage d’une partie de la très importante documentation de l’Institut François Mitterrand.

Avec l'Institut François Mitterrand et l'association Espace Culturel François Mitterrand de Jarnac, nous avons le désir de faire de ce site un lieu de souvenir, de mémoire mais aussi de culture et de réflexion.

Si notre République a des lieux de mémoire, il faut aussi qu'elle puisse conserver des mots de mémoires.
Cette maison pourrait avoir cette double dignité.

Jérôme Royer.

samedi 23 juin 2007

Démocratie participative



Le terme est peut-être mal choisi, mais arrêtons-nous sur le concept.
Quand l'expression est apparue dans le paysage politique, les réflexions de nombreuses personnes furent négatives. Elles se jugeaient elles-même assez intelligentes pour comprendre mais doutaient fortement des facultés de compréhension de leur voisin.
"La majorité des gens n'y connaît rien en politique, pourquoi lui donner la parole ?"
Dans notre société, les gens qui « savent » ont tendance à mépriser le commun des mortels qui « ne sait pas »…
Sauf la partie historique, la politique n'est pas une science exacte à part qu'il faut apprendre.
Quand il s'agit d'êtres humains, il est très rare que les évènements se reproduisent à l'identique, sinon cela se saurait et le monde ne serait pas comme actuellement à feu et à sang.
On ne doit pas penser que les politiciens professionnels font en sorte de maintenir des guerres et des problèmes économiques pour conserver leur pouvoir.
On pensait que la politique, c'était s'occuper des affaires publiques de sa cité ou de son état, que c'était œuvrer pour le bien public.
On ne pouvait pas savoir que c'était un métier à vie, que le but de certains politiques était de faire carrière et de se faire réélire à vie.
Les conseillers en communication savent parfaitement communiquer, le général maîtrise l'art de commander une armée, l'économiste les marchés intérieur, extérieur, les échanges, la balance des paiements... l'urbaniste est savant en ce qui concerne l'architecture, le déplacement des foules, les différents réseaux....
Le politique, lui, est-il spécialiste en tout ?
On pourrait le croire quand on les voit passer de portefeuille en portefeuille.
Non, le politique est au service du peuple et doit l'écouter.
A quoi sert d'avoir un pays riche et une population de plus en plus pauvre et insatisfaite ?
Les politiques qui « savent », eux, disent : si le pays est riche, la situation de chacun va s'arranger, mais cela fait plus de 30 ans que ça dure et nous ne voyons toujours pas le bout du tunnel…

JarnaQuais

vendredi 15 juin 2007

Fortune de chacun ou prospérité de tous



Je ne résiste pas au plaisir de vous livrer ce texte très moderne d'Alexis de Tocqueville, daté de 1840...

Jérôme Royer

« Il y a un passage très périlleux dans la vie des peuples démocratiques.

Lorsque le goût des jouissances matérielles se développe chez un de ces peuples plus rapidement que les lumières et que les habitudes de la liberté, il vient un moment où les hommes sont emportés et comme hors d‘eux-mêmes, à la vue de ces biens nouveaux qu’ils sont prêts à saisir.
Préoccupés du seul soin de faire fortune, ils n’aperçoivent plus le lien étroit qui unit la fortune particulière de chacun d’eux à la prospérité de tous. Il n’est pas besoin d’arracher à de tels citoyens les droits qu’ils possèdent ; ils les laissent volontiers échapper eux-mêmes (…)

Si, à ce moment critique, un ambitieux habile vient à s’emparer du pouvoir, il trouve que la voie à toutes les usurpations est ouverte. Qu’il veille quelques temps à ce que tous les intérêts matériels prospèrent, on le tiendra aisément quitte du reste. Qu’il garantisse surtout le bon ordre. Les hommes qui ont la passion des jouissances matérielles découvrent d’ordinaire comment les agitations de la liberté troublent le bien-être, avant que d’apercevoir comment la liberté sert à se le procurer ; et, au moindre bruit des passions politiques qui pénètrent au milieu des petites jouissances de leur vie privée, ils s’éveillent et s’inquiètent ; pendant longtemps la peur de l’anarchie les tient sans cesse en suspens et toujours prêts à se jeter hors de la liberté au premier désordre.

Je conviendrai sans peine que la paix publique est un grand bien ; mais je ne veux pas oublier cependant que c’est à travers le bon ordre que tous les peuples sont arrivés à la tyrannie. Il ne s’ensuit pas assurément que les peuples doivent mépriser la paix publique ; mais il ne faut pas qu’elle leur suffise. Une nation qui ne demande à son gouvernement que le maintien de l’ordre est déjà esclave au fond du cœur ; elle est esclave de son bien-être, et l’homme qui doit l’enchaîner peut paraître (…)

Il n’est pas rare de voir alors sur la vaste scène du monde, ainsi que sur nos théâtres, une multitude représentée par quelques hommes. Ceux-ci parlent seuls au nom d’une foule absente ou inattentive ; seuls ils agissent au milieu de l’immobilité universelle ; ils disposent, suivant leur caprice, de toutes choses, ils changent les lois et tyrannisent à leur gré les mœurs ; et l’on s’étonne en voyant le petit nombre de faibles et d’indignes mains dans lesquelles peut tomber un grand peuple…

Le naturel du pouvoir absolu, dans les siècles démocratiques, n’est ni cruel ni sauvage, mais il est minutieux et tracassier. »


Alexis de Tocqueville

Extrait de De la Démocratie en Amérique, Livre II, 1840 (10/18, 1963).

samedi 2 juin 2007

Jarnac, territoire culturel



Depuis mars 2001, les élus de la Ville de Jarnac ont positionné avec force la vie culturelle comme une mission de service public : le service culturel de la ville de Jarnac a été créé.
Pourquoi et pour qui la culture doit-elle exister ?
Si la gestion d’une ville a des dossiers importants comme l’eau, la voirie etc, elle se doit d’accompagner la vie culturelle de ses concitoyens.
A la question « qu’est-ce que la culture ? » Edgar Morin répond : « Elle est le lien social lui-même. Le délitement de ce lien social dont on parle tant depuis une vingtaine d’années pour refonder la société sur de nouvelles bases, sur un nouveau ‘vivre ensemble’, il fallait en appeler à la culture ? »
Jarnac s’est attachée à positionner depuis 6 ans divers évènements, expositions, conférences, concerts, théâtre, rencontres possibles, divertissements, recherche du plaisir de vivre ensemble, partage des idées, présence des scolaires et de leurs enseignants… un mouvement culturel de territoire est en place. La culture est à notre sens un des ressorts fondamentaux du développement. Elle garantit l’existence des différences, elle rappelle aussi le bien-fondé de la vie associative culturelle, expression même de la vie démocratique.
Lors de la conférence de presse du Service culturel de la Ville de Jarnac le 24 mars 2007, nous nous sommes associés à un évènement majeur : l’entrée en vigueur le 18 mars 2007 de la Convention de l’UNESCO sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles. Dans son article 2e, elle stipule : « la diversité culturelle ne peut être protégée et promue que si les droits de l’homme et les libertés fondamentales telles que la liberté d’expression, d’information et de communication, ainsi que la possibilité pour les individus de choisir les expressions culturelles, sont garantis… »
Les jarnacaises et les jarnacais ont fait le choix depuis 6 ans que la vie culturelle de leur ville s’épanouisse avec eux. Ils ont participé, leurs rires, leurs émotions ont contribué et soutenu « le vivre ensemble » à Jarnac.
La Ville de Jarnac avec son Service culturel accompagne les grands principes fondateurs garants des politiques publiques menées en faveur de la diversité culturelle. Nos liens étroits avec nos partenaires, La Palène à Rouillac, Blues Passions à Cognac, sont des signes forts d’un territoire culturel, incontournable mouvement vers l’avenir, qui soutient aussi la vie économique.
Porter une politique culturelle pour la ville de Jarnac, c’est regarder la possibilité d’innover, de se ré-orienter…
C’est en ces termes que nous avons construits depuis 6 ans avec vous tous, le lien social dont la culture est un levier majeur, essentiel, constructif...
Avec l’artiste, l’œuvre, la création, l’art et vous tous, nous continuerons à porter la vie culturelle à Jarnac.

JarnaQuais

dimanche 27 mai 2007

Constructions bioclimatiques



La nécessité de nous adapter aux bouleversements climatiques devient de plus en plus incontestable et ne peut pas se limiter aux "petits gestes". Les modifications subites et perceptibles du milieu nous montrent bien que l'humanité entière doit repenser son mode d'organisation et revoir en profondeur son rapport aux ressources naturelles.
Et si on pensait à la maison bioclimatique ?
La maison bioclimatique n'est pas seulement une maison chauffée grâce à l'énergie solaire. En réalité il y a autant de façon de construire une maison bioclimatique qu'il y a de projets. Il s'agit surtout d'un état d'esprit et de solutions souvent d'une remarquable simplicité et d'un coût négligeable.
Tenir compte du climat pour construire sa maison est une idée simple et presque banale et qui est vieille comme le monde (les maisons provençales construites le dos au mistral, les maisons traditionnelles créoles avec véranda ouverte et petites fenêtres pour éviter de faire entrer trop de chaleur...) La technologie des matériaux, les progrès de l'architecture, le phénomène de mode ont fait que l'on a oublié les traditions régionales.
Le concept de la maison bioclimatique repose sur l'idée d'améliorer le confort des habitants et de réaliser des économies d'énergie.
L'architecture bioclimatique repose sur tous les moyens dont on dispose.
- Implantation et orientation du bâtiment
- Son architecture
- La distribution intérieure
- Le choix des matériaux
- Leur disposition respective, le choix des couleurs.

Par sa conception le bâtiment doit être capable de satisfaire 4 fonctions principales :
- Capter les rayonnements solaires
-Stocker l'énergie captée
- Distribuer et réguler cette chaleur
- Limiter les déperditions thermiques.

Pour atteindre ces objectifs le logement doit être conçu en tenant compte du bon sens des anciens.
- Orienter les pièces principales vers le sud et le sud est pour bénéficier d'un maximum d'ensoleillement. Cette partie de la maison sera agrémentée d'une véranda pour créer un "effet de serre" en saison fraîche.
- Planter des arbres caducs en façade sud afin de bénéficier de l'ombre en été
- Recourir au relief et à la végétation pour se protéger des vents froids du nord et du nord est
- Disposer les pièces secondaires (garage, cellier) au Nord.
- Le moins d'ouvertures possibles sur la façade Nord .
- La maison sera compacte et non pas étalée pour éviter les déperditions de chaleur.
- Isolation la plus complète possible (double vitrage), on évitera les ponts thermiques.
- Protéger la porte d'entrée principale par un sas afin de limiter l'entrée ou la sortie d'air chaud ou froid par le simple fait d'ouvrir la porte.
- Les matériaux de construction denses afin de bénéficier de leur inertie thermique.
- Peindre les murs exposés au soleil dans les ocres ou brun pour accumuler le rayonnement solaire.

Une telle démarche réduit de 40% la consommation d'énergie de l'habitat. Ces performances peuvent être accrues si on ajoute des panneaux photovoltaïques ou solaires pour la production d'énergie et d'eau chaude.

Jarnaquais

mercredi 9 mai 2007

Du bon usage des libertés individuelles



La garantie des droits de l'homme et du citoyen nécessite une force publique.
Cette force est instituée pour l'avantage de tous et non pour l'utilité particulière de ceux à qui elle est confiée.
(Article 12 de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen).

La complexité des problèmes d'insécurité requiert une approche globale associant sans les opposer éducation, prévention, solidarité mais aussi sanction.
La réponse aux phénomènes de violence, expression d'une transformation
fondamentale de la société, de son mal-être et de la rupture du lien social, est la mise en œuvre d'une politique sécuritaire reposant sur des réponses collectives conjuguant plusieurs types d'interventions et mobilisant des acteurs différents :
police nationale, gendarmerie, parquet, protection judiciaire de la jeunesse, éducation nationale, travailleurs sociaux, services municipaux. . .
Pendant près de vingt ans les policiers et autres intervenants se sont ignorés, alors que leur mission est complémentaire.

La répression n’est pas la réponse la plus adéquate à la violence, même si l'utilisation limitée de la sanction est souhaitable dans certains cas.
L'accent doit être mis sur la prévention, la restauration du lien social et la révision intelligente et pertinente de la procédure et du rôle de la justice.
La mission de prévention que l'on souhaite donner aux policiers et gendarmes ne
correspond pas à leur formation.
Vouloir privilégier la prévention c'est, donc, assurer essentiellement la formation initiale et continue des policiers et gendarmes en y accordant les moyens nécessaires.
La formation relative aux mesures répressives est dispensée aux gardiens de la paix, ; la formation en matière de prévention est, quant à elle, réservée aux gradés qui exercent des tâches administratives et de commandement.

Remettre en place la police de proximité peut paraître une bonne idée.
Or, ce dispositif n'a jamais cessé d'exister car il fait partie intégrante de la mission de la police nationale.
Ce qui est en cause, c'est la restriction des moyens accordés à la police.
Pour être efficace la police de proximité doit disposer de moyens matériels et en personnels pour vivre au plus près des populations potentiellement victimes, ou des auteurs d'actes répréhensibles, dans les secteurs de concentration de population.

La prévention passe par la valorisation des jeunes.
Eviter la délinquance, c'est encadrer un jeune en vue de son éducation, de sa sensibilisation à ses droits et devoirs de citoyen.

L'aménagement de la ville est un axe primordial : créer des lieux d'accueil pour les jeunes, développer les centres d'activités sportives et culturelles d'entreprises ou municipaux, construire des terrains de sport, créer des espaces verts . . .
Les jeunes accueillis dans ces structures à toute heure, sont encadrés par des adultes professionnels.
Renonçons à un encadrement assuré par des bénévoles associatifs, considérant que cette responsabilité relève de l'Etat et des collectivités.

La dégradation du statut social et de l'image des policiers et gendarmes contribue à
la remise en question de l'autorité qu'ils représentent.
Dépositaire de l'autorité publique, le fonctionnaire fait l'objet de représentations schématiques et médiatiques qui l'opposent systématiquement à la société dont il fait partie et dont il est le gardien.
Il serait souhaitable de l'identifier à un professionnel de la sécurité et du lien social et de l'inscrire dans une dynamique de respect et de responsabilité au service d'autrui. Pour cela, doit être envisagée la révision des critères de recrutement et des conditions d'accès aux concours dont le niveau s'est dangereusement abaissé ces dernières années, ainsi que la revalorisation de la profession.
Depuis 1993, la réforme du code de procédure pénale, augmentant notablement la
charge de travail procédurier du policier ou du gendarme, s'est installée sans
apport des moyens supplémentaires indispensables.
Même s'il n'est pas question de remettre en cause les avancées de cette réforme en faveur des droits de la défense, on regrette que ce soit au détriment du droit des victimes.
Le danger de dérive vers le modèle américain dit accusatoire, lequel s'inscrit dans
une logique capitaliste, est bien réel.
Restons à notre système inquisitoire, peut-être imparfait, mais plus égalitaire.

La sécurité est un droit dont I’exercice se fait dans le respect des libertés
individuelles.
Est-il acceptable de bafouer ce principe fondamental au nom de la
sécurité maximale, de supprimer toute vie nocturne au motif qu'elle génère des troubles, d'interdire tout regroupement d'individus ?
Interrogeons-nous également sur la nécessité de confier la sécurité d’ autorité
publique à l'autorité militaire en temps de paix.

Jérôme Royer

lundi 30 avril 2007

Hôpital de Jarnac: service public de santé de proximité



L’hôpital local est un hôpital public de santé à part entière. Il y a lieu de ne pas se méprendre sur le terme de « local », et souvent le terme de proximité s’y trouve rajouté à bon escient.
Parallèlement à sa vocation sanitaire cet établissement développe des activités médico- sociales. Le rôle d’un hôpital local reste primordial au sein d’une commune, car il constitue un premier niveau de prise en charge. Sa particularité repose sur son fonctionnement médical avec l’intervention de médecins généralistes de la commune le plus souvent.
Pour qui ?
La prise en charge des personnes âgées est une activité importante de l’hôpital local et se répartit sous différentes formes
- une activité de médecine, dite de court séjour de médecine, dont la mission est de garantir une prise en charge rapide et de courte durée : sur décision du médecin généraliste il peut être garanti au patient des soins de première intention quand ceux ci ne peuvent être effectués au domicile. Mais aussi, ce court séjour peut accueillir des malades en provenance d’un autre établissement dont l’état n’est pas stabilisé, et dans ce cadre des accords ou conventions doivent exister avec l’hôpital de référence (Cognac ou Angoulême). Les échanges de prestations et d’ « expertises » entre l’hôpital local et les hôpitaux de santé pivot permettent une meilleure orientation des patients en fonction de l’évolution de leur pathologie, mais aussi doit faciliter le suivi des patients notamment par les médecins généralistes.
- les soins de suite, comme leur nom l’indique sont des services qu’un hôpital local doit offrir car ils sont souvent une étape intermédiaire avant le retour à domicile. En matière de Soins de Suite la proximité du domicile est capitale pour favoriser sa réinsertion. Le besoin en personnel (kinésithérapeutes, ergonomes, psychologues) est important et la pénurie de ces profils professionnels imposent parfois de mutualiser les équipes avec d’autres établissements ou d’ouvrir l’hôpital au personnel libéral.
- le long séjour des hôpitaux locaux ont vocation à être regroupés sous l’appellation EHPAD (Etablissement d’Hébergement pour Personnes âgées Dépendantes) suite à la signature d’une convention tripartite
Attention à ce que la création d’ EHPAD ne transforme pas les hôpitaux locaux en établissement médico sociaux, surtout pour ceux ne disposant pas de lits de médecine : les hôpitaux locaux doivent défendre leur vocation sanitaire.
Quelle offre de soins ?
L’hôpital local est le lieu où doit s’exercer une médecine polyvalente d’orientation et de premier recours, notamment
- dispenser des soins de proximité (proche du domicile) des personnes âgées
- assurer la mise en route de traitement qui demande des surveillances fines
- réaliser des bilans, notamment gériatriques et des diagnostics
- dispenser des soins palliatifs et de fin de vie
- prendre en charge la douleur
Les difficultés de l’avenir ?
L’évolution de la société française dans le système de santé oblige une commune à diversifier son offre de soins, en restant vigilant et attentif aux exigences d’une population vieillissante .Le développement de la précarité entraîne de nouveaux besoins de prise en charge et par ailleurs les enjeux économiques et leur traduction dans une démarche de rationalisation des coûts imposent de penser l’offre de soins au sein d’une commune .
Les questions de partenariat et de collaboration doivent être au cœur des préoccupations des responsables de la politique sanitaire : maintenir un hôpital local est une priorité de santé publique à l’heure où l’on parle de filière de prise en charge : le terme filière signifie que chaque « acteur », qu’il soit grand ou petit doit être positionner comme un maillon d’une grande chaîne de prise en charge tout au long de ce parfois difficile et douloureux parcours de chaque individu dans cette nébuleuse qu’est la santé.
Pour ce qui concerne l’Hôpital local du pays de Jarnac
Un projet d’établissement pour 2008 / 2011 est à l’étude.
Ce dernier compte actuellement 85 lits installés, dont 6 lits de médecine, 34 lits d’unités de soins de longues durées et 45 lits de maisons de retraites. Il a une orientation gériatrique. Les soins médicaux sont assurés par 11 médecins généralistes libéraux exerçant au sein du Pays de Jarnac.
L’évaluation des besoins de soins a entraîné le conseil d’administration, la communauté médicale et la direction de l’Hôpital, en accord avec nos autorités de tutelles a proposé un nouveau programme capacitaire ;
Ce dernier serait composé d’une unité hospitalière de 33 lits (18 lits de soins de suite, dont 3 dédiés aux soins palliatifs et de 15 lits de soins de longues durées).
De 64 lits généralistes d’EPHAD en 2 unités de soins de 32 lits.
De 10 lits d’EPHAD « Alzheimer » avec en plus 2 places d’accueil de jour et 2 lits d’hébergement temporaire.
Et de 10 lits d’EPHAD « adultes handicapés vieillissants » avec de plus 1 place d’accueil de jour et 1 lit d’hébergement temporaire.
Cette nouvelle proposition de 123 lits s’accompagnera d’un projet de réhabilitation de certains bâtiments. Nous souhaitons recevoir également au sein de cette structure les bureaux de l’ADMR, le cabinet médical, un service de thérapie familiale, des locaux pour des consultations « à vocation gériatrique avancée », une permanence de santé service…
Il s’agit de favoriser ainsi la coordination et la proximité des services concourant à la prise en charge des personnes âgées dans la communauté de commune de Jarnac.

Jérôme Royer.

mardi 17 avril 2007

Le grand scandale



Le croiriez-vous ?
En France, en 2007, pour la campagne présidentielle, le gouvernement n’a pas trouvé mieux que de faire appel à une société privée américaine pour assurer l’affichage électoral officiel.
Et non seulement on appelle les américains à l’aide pour coller nos affiches, mais on le fait réaliser à l’échelle nationale par cette seule société (contre un chèque de 3.000.000 €, il est vrai, réglé par le ministère de l’Intérieur).
Résultat : à 5 jours du 1er tour, en Charente, 36 % des emplacements devant arborer la trombine de nos 12 candidats sont encore vierges (cf La Charente Libre de ce jour).
A la décharge de cette société privée, et comme ils le disent eux-mêmes, leurs GPS n’arrivent pas à trouver toutes les communes charentaises…
Et il y en a même qui se sont embourbés…
On croit rêver ! mais non, c’est la réalité de notre France d'aujourd'hui que d’aucuns veulent de plus en plus libérale.
Au fait, comment s’appelle le ministre de l’intérieur qui a fait lancer cette consultation ?
Il a dû penser que c’était un progrès que de ne plus faire appel aux militants de chaque candidat pour coller cette information essentielle à notre vie démocratique.
Ou peut-être s’est-il dit que c’était plus sûr pour sa candidature annoncée depuis 5 ans, que de faire appel à de la main-d’œuvre extérieure ?
En tous cas, à Jarnac, à l’heure où je rédige ce petit billet, 5 emplacements sur les 6 prévus pour l’affichage ne sont pas encore collés.
Espérons que la base GPS de notre société privée va rapidement être mise à jour, et que les routes charentaises ne seront pas trop boueuses d’ici la fin de cette semaine.

JarnaQuais

mardi 27 mars 2007

La République, encore et toujours



De quoi parlons-nous ?
Bien entendu toujours de cette République proclamée en septembre 1792 après la victoire symbolique de Valmy, toujours de ces mots inscrits au fronton de nos Mairies, toujours de notre désir politique de mettre en place une 6ème Constitution de la République Française.
L’ enjeu principal est de redonner des lettres de noblesse politique à notre République, avec des citoyens en harmonie avec notre système représentatif, avec la mise en avant des projets et des idées en lieux et places des conflits médiatico-politiques abrutissants.
Bien au-delà d'un bricolage institutionnel, c'est une méthode, une autre façon de gouverner, le souhait de vouloir inspirer confiance dans l'avenir que nous recherchons. Ce n'est pas une fin en soi, c'est un levier pour agir qui domine notre réflexion.
Nous aimons à rappeler l'article 28 de la Constitution de 1793: « Un peuple a toujours le droit de revoir, de réformer et de changer sa constitution. Une génération ne peut assujettir à ses lois les générations futures ».
Tout est donc possible, à condition de le vouloir.
Il semble évident que les lendemains nous mènent vers une VIème constitution, vers un nouveau contrat entre la République et ses citoyens, mais il importe de bien préciser ce lendemain. Les institutions nouvelles ne rendront pas meilleurs nos élus, mais en fixant les règles du jeu, elles permettront de les accompagner, de les protéger des dérives de toutes sortes, de s'adapter au monde d'aujourd'hui.
Nous attendons des propositions constitutionnelles plus exaltantes.
Certes elles vont dans le bon sens et ont un intérêt indéniable, mais elles ne vont pas assez loin, notamment ne libèrent pas le Parlement, n'expriment rien sur les relations entre le Président et le Premier Ministre, du domaine réservé et plus encore. Nous restons dans une monarchie parlementaire que nous ne voulons plus et qui paraît politiquement désuette, mais hélas toujours très tentante.
Il est impératif de dire dans quel système politique nous voulons vivre, il est d'une urgence fondamentale de présenter l'architecture globale de la maison France, de préciser l'agenda de la future assemblée constituante et la date du référendum, et tout cela pour rester et faire droit à la philosophie de l'Etat démocratique et à l'idée de constitution.
C’est un enjeu qui va au-delà de la compétition présidentielle, qui demande des perspectives précises.
Dans les débuts du premier septennat de François Mitterrand, les « ruses » du système de la Vème République et les impératifs de la gestion quotidienne ont bien triomphé de la volonté du Président. Ne retombons pas dans ce travers.
Osons une véritable République parlementaire…

Jérôme Royer

lundi 19 mars 2007

Les français et l'Europe



Je suis consterné par l’attitude des candidats Ségolène Royal, François Bayrou et Nicolas sarkozy qui semblent encore persuadés que les français avaient voté NON au référendum parce qu’ils n’auraient rien compris...non, madame, non messieurs, les Français ne sont pas des "veaux" ; ils ont bien compris toute la portée du traité tel qu’il a été présenté à leur suffrages ; ils ne veulent tout simplement pas de l’Europe que tous les"grands partis" républicains veulent leur faire avaler. Si vous persistez dans votre erreur, notamment en concédant du bout des lèvres à nous représenter un "petit traité" plus clair, plus concis, vous feriez une grave erreur en ne prenant pas en compte le désir d’Europe sociale dont rêvent les Français. N’oubliez pas, madame, messieurs, que vous avez un quatrième larron en embuscade pour les élections présidentielles qui, lui, tape à bras raccourcis sur l’Europe en flattant les instincts isolationnalistes des citoyens. Ne vous y trompez pas, l’Europe sociale pourrait faire la différence, ou bien ce pourrait être pas d’Europe du tout...

JarnaQuais

vendredi 9 mars 2007

Quel avenir pour nos finances locales



Les élus locaux peuvent légitimement se demander quelles seront leurs possibilités budgétaires dans l'avenir.
Plus précisément, nos communes seront-elles, à terme, privées de moyens financiers et par conséquent de moyens d'actions ? Nous pouvons nous poser la question.
Si nous gardons à l'esprit les deux principes encadrant une bonne gestion des collectivités territoriales françaises, c'est-à-dire libre administration et autonomie, nous nous apercevons que les réformes fiscales engagées depuis un certain temps par le gouvernement central ont eu pour conséquence de réduire les marges de manoeuvre des collectivités territoriales et locales dans un contexte de montée en charge des compétences transmises par les nouvelles lois de décentralisation.
La mise en place d’une nouvelle organisation fiscale aurait dû être un préalable à tout transfert de compétence, étant bien entendu que toute modification de l’imposition locale devrait s’effectuer à pression fiscale inchangée.
Les lois de décentralisation avaient pour objectif de donner plus de pouvoirs aux élus, pour revitaliser les territoires et la démocratie locale, pour améliorer la gestion des équipements et les services rendus aux citoyens.
Malheureusement, ces transferts de compétence ont coïncidé avec une révision à la baisse, par l'Etat, de ses propres engagements dans la vie locale. En outre, le recours à l'emprunt, qui est à la base même de la dynamique locale publique est confronté à des incertitudes sur les recettes futures, dotations, subventions, et taxes professionnelles.
A cela, il faut rajouter la possiblité que ces emprunts soient offerts à des taux moins favorables.
Nous sommes donc dans un contexte de théorie des dominos où les difficultés budgétaires des uns entraînent également des difficultés chez les autres.
Diminution des recettes, augmentations naturelles des charges, jusqu'à quand cela sera-t-il supportable?
Sans moyen d'action, c'est la pérennité de la commune, acteur au quotidien de la République qui est mise en danger.
Il serait donc souhaitable d'aborder avec courage une réflexion sur l'ensemble de la fiscalité locale.
Quelques pistes peuvent être envisagées:
Effectuer une pause dans la décentralisation principalement pour des motifs financiers.
Refondre la pression fiscale globale par une opération de spécialisation et de simplification de la fiscalité directe.
Renforcer la péréquation financière entre les collectivités (à ce sujet, nous nous rapportons aux propositions du rapport Valletoux, repris par l'ensemble des associations des Régions de France, des départements de France et des Maires de France.)
Les collectivités locales de base, Communes et communautés de Communes doivent garder de véritables marges de manoeuvre pour agir au plus près des citoyens car c'est notre mission, notre joie d'élu de terrain.
Il me semble urgent de faire émerger la volonté politique d'une nouvelle fiscalité locale.

Jérôme Royer

jeudi 8 février 2007

Sécurisation de l'eau potable



L’eau relève de la responsabilité des collectivités locales depuis la Révolution Française.
Son accès doit être considéré comme un droit et un patrimoine de l’humanité.

Mais cette eau est fantasque. La succession de périodes d’inondation et de sécheresse est là pour nous le rappeler.
C’est ce patrimoine collectif que nous devons préserver et protéger.
C‘est un enjeu majeur sur lequel nous devons avoir une réflexion très rapidement.

Faisons le pari de considérer le problème de l’eau non plus comme un sujet de conflit, mais comme une opportunité de coopération.

C’est ce projet que nous essayons de mettre en place en réfléchissant sur un schéma d’alimentation en eau potable, une sécurisation en interconnectant les réseaux d’eau potable de la commune de Jarnac avec les syndicats de Foussignac, Auge et Nouère-Charente, éventuellement Segonzac, et pour partie du Sivom du Cognaçais.

Ceci est la continuité du projet projet élaboré en mars 2003 par le Conseil Général de la Charente. Il avait alors adopté un schéma départemental d’alimentation en eau potable, confirmé par ses actions actuelles.
Ce schéma a un triple objectif :
* un objectif de quantité: s’assurer que les ressources sont suffisantes pour couvrir les besoins de pointe de consommation des abonnés.
* un objectif de qualité: c’est-à-dire conforme aux limites de qualité définies par la réglementation en vigueur.
* un objectif de secours: permettre de garantir la continuité du service en cas d’indisponibilité des ressources de l’une ou l’autre des collectivités.

Un groupe de travail a été mis en place avec les différents responsables des territoires concernés, afin de suivre les différents projets possibles, les enjeux, les procédures, les conséquences et bien évidemment le coût financier de ces éventuelles interconnexions de réseaux.
Cette réflexion passe d’abord par la quantité, sur le principe d’avoir un secours en cas de manque d’eau des uns ou des autres.
Ce travail sera mené en collaboration avec les différentes instances que sont, le Syndicat d’Harmonisation en Eau Potable de la Charente, le Conseil Général, l’Agence de bassin Adour-Garonne, la DDASS et la DDAF.
L’Association des Maires de la Charente est également très sensibilisée sur la qualité et les ressources en eau de nos collectivités.

C’est un de nos grands dossiers à venir en souhaitant, peut-être un jour, avoir une réflexion plus globale sur la gestion de l’eau de l’ensemble de nos collectivités.

Jérôme Royer
Copyright Jarnac 2008, jarnac2008.fr ® 2007